ALICE - closer to the edge.

« TA CONTRE-MORALE. »

Citation :

2) Vous êtes confortablement installé sur les coussins orientaux de cette fumerie d'opium que vous avez maintenant l'habitude de trop fréquenter. Racontez nous votre voyage : votre paradis éphémère vous apparaitra t-il, l'objet de toutes vos convoitises ? Ou bien au contraire, la fumée révélera t-elle vos névroses les plus sombres ?

Elle se tient face à son père, dans un endroit qui n'est pas leur somptueuse maison. C'est un endroit sale. Des odeurs de moisissure, des odeurs écoeurantes. Sont père plisse le nez. Elle ne comprend pas bien ce qu'il fait ici, alors qu'il pourrait être partout ailleurs : en train de travailler dans son bureau, assis dans son somptueux fauteuil rouge. En train de prendre le thé avec la reine, ou encore de faire l'amour avec une de ses quelconques maîtresses, celle qu'il ne compte même plus, celle qui ont remplacée sa femme lorsqu'elle est morte en donnant le jour à l'enfant capricieuse qui se tient maintenant devant lui. Oh ! ce qu'il la hait. Alice ne comprend pas pourquoi tant de haine a toujours émanée de cet homme de la bonne société. Son nom est connu et murmuré sur les lèvres de tous les avocats de Londres. Il est aimé, détesté par certains. Il est son père. Et alors il la frappe. Le coup est porté avec tellement de violence qu'elle en tombe. Elle s'écroule dans la boue qui souille le sol de la ruelle, comme une vulgaire poupée de chiffons. Son père hurle, son père rit, son père se moque. Il s'acharne sur cette créature faible qu'il a toujours eut en bas estime : Alice, sa fille unique, son unique héritière. La chose dont il a le plus honte sur Terre. Mais n'est-ce pas grâce à elle qu'il a réussit ? N'est-ce pas elle qui charmait ses collaborateurs, elle qui dénouait son corset auprès des banquiers qui menaçait de lui reprendre sa fortune ? Plus maintenant, visiblement...

Le décor change. Ce n'est plus à son père qu'elle a affaire mais bien à sa mère, cette créature faible. Dans les dernières minutes de sa vie, elle appelle à grands cris l'enfant qu'elle ne verra jamais. Elle est à moitié nue dans le somptueux baldaquin qu'elle occupait jadis et dont les draps sont maintenant souillés de sang. Elle est couverte de sueur. Elle se sent partir. Bad time bad place pour cette jeune fille de la bonne société. Le monde s'ouvrait à elle. Il arrive souvent à Alice de la voir à travers ses délires de fumée, lorsque plus rien ne compte que son regard qui s'embrume. Cette mère perdue lui apparaît au détour d'un songe, telle l'image vierge et parfaite qu'elle s'en est toujours faite. Une réplique d'elle-même, peut-être un tout petit peu plus jeune, car après tout la pauvre a tellement manqué de chance. Ça aussi, elle la hérité de sa mère. Boucles blondes et regard allumé. Teint pâle et manie indéniable à s'attirer des problèmes. La petite Alice qui ressemble comme deux gouttes de sang, comme deux boules d'opium à la grande Olivia. '' Je suis une lady aussi, maman. Une pute, une garce, certes, mais une lady. Une adorable lady qui se déshabille dans les ruelles. '' Mais bien sûr sa mère ne lui répond pas. Elle commence à se dire, avec les années, que les rêves ne peuvent pas parler, pas plus que les souvenirs : ils sont des images figées, des songes perdus que l'on aimerait bien pouvoir toucher sans pour autant y arriver. Des souvenirs lointains et douloureux pour la plupart, qui, parfois, vous atteignent. Alice a également appris cela. Il ne faut pas laisser les souvenirs vous atteindre. Les souvenirs vous tueront.

Encore une fois, les choses changent, le décor se modifie dans un tourbillon de couleurs attrayantes. Telle une enfant, Alice tente de tendre la main pour toucher du bout des doigts cet univers de merveilles, mais son corps alourdi par les délires de l'opium reste parfaitement immobile. Elle ne peut que voir d'un oeil lointain ces choses qui ne feront jamais partie de son existence. Un trône. Un immense trône d'or, d'argent et de rubis, sur lequel repose le corps disloqué d'un enfant blond. Une épée dans le coeur. À l'effroi des premières secondes succède la joie malsaine de voir le décor changer de nouveau. Une promenade à cheval. Accident. Mort atroce, noyade douloureuse dans les eaux glacés d'un lac. Sans même demander aux gens de la bonne société, la pauvre Alice devine que c'est ainsi qu'est mort son père, il y a longtemps déjà, à une époque ou elle ne vivait plus chez lui. À une époque ou elle vivait avec sa famille. Sa nouvelle famille. Les autres putes. Celles qui bientôt la tire de son sommeil, lui murmurent de se réveiller, lui disent que les clients vont bientôt arriver et qu'elle se doit d'être prête. On lui lance une robe, on noue son corset et ses bottines. On lui coiffe les cheveux. La parfaite petite Alice, la parfaite petite poupée, reprend sa place dans ce monde de cinglés : celle d'une chose fragile et faible en apparence. Celle d'une beauté froide qui ne plait pas suffisamment, d'une force tranquille qui ne peut rien contre les vices du monde.

La fébrilité avec laquelle ces femmes désillusionnées l'arrangent lui déplaît. Elle est leur poupée : les plus vieilles revoient en elle leur jeunesse perdue. Quant aux jeunes, elle la considère comme une amie. Une alliée. Mais Alice n'est l'alliée de personne. Personne ne la comprend et elle s'efforce de ne pas comprendre personne. Pas plus que ce cinglé de Jack... il ne lui fait pas peur. Elle aimerait pouvoir tordre son doux visage en une moue effrayée à la mention de son nom, mais elle n'y parvient pas. Rien chez ce tueur de sang froid ne parvient à la faire frémir, rien ne l'effraie. Oh ! bien sûr elle sait qu'il vise principalement les jeunes femme de sa... condition, mais elle ne s'en fait pas avec ces choses-là. Elle n'est pas la plus jolie, après tout, ni la plus extravagante. On ne la remarque pas, dans le lot. Mais ne dit-on pas qu'il faut isoler les faibles ? Non... elle n'est pas faible. Elle n'est que la copie d'une histoire passée, l'héritière de millions de semblables. Combien de garces comme elle ont crut pouvoir sortir du lot ? Combien de filles tombées ont pensé, ne serait-ce qu'une fois dans leur vie de petite pute, qu'elles arriveraient un jour à quelque chose ? Son sac à elle est différent. Elle ne se laissera pas marcher sur les pieds. Oh oui ! elle se lèvera, et elle leur montrera à tous à quel point elle peut être... forte ? Elle ne sait pas exactement comment définir cet état d'esprit. Mais, chassant les vapeurs de l'opium et ses consoeurs par la même occasion, elle sort dans la nuit, bravant les interdits. Elle avance en quête de clients et d'un avenir plus glorieux. Le rêve de la pauvre Alice est terminé.

Sais-tu que je l'ai vu ? Sais-tu que j'ai presque senti son souffle chaud sur ma nuque ? Mais il ne m'a pas eut. Il ne m'aura pas. Je me suis enfuie en courant, au risque de passer pour une dingue pour tout ceux qui m'ont vue détaler. Suis-je en train de devenir folle ? J'espère bien que non. Ma grandiose idée est bien trop belle pour que je meure bêtement avant d'avoir put la mener à terme. Je ne mourrai pas. C'est quelque chose que.... je sens. Oui. Je ne suis pas destinée à mourir éventrée par ce malade, tout de même ! Ce serait tellement vain, tellement faux. Non, je sais ce que je vais faire. Je vais partir doucement, entre deux songes. Je vais partir comme l'Alice que j'étais il y a longtemps. Comme celle que je ne serai plus avant un bon bout de temps.

« BAS LES MASQUES. »

Je suis la douce consolation des insomniaques : celle qui hantera le forum à toute heure du jour ou de la nuit. Celle qui ne sert pas vraiment à grand chose mais qui s'aime comme ça. Je suis Bee, et je suis également l'ancienne Victoria - la toute première, dont la fiche a finie aux oubliettes x).

Bienvenue ! (surtout avec un avatar comme le tien)
Bon courage pour ta fiche.

edit : ouais, rebienvenue alors.

bienvenue !

Je crois avoir terminé.
Un peu court, sans doute ; un peu, même beaucoup, bizarre, aussi. Mais bon, tout est bizarre ici (sans offense xD).

Au fait, merci pour l'accueil

Bien, bien, bien, tout me semble okay. Fais attention à quelques fautes par ci par là en vue de tes futurs Rp, mais sinon je n'ai rien à dire.
Validée donc, tu rejoins les reines déchues du bal de promo de Whitechapel. Bon jeu très chère !

Merci
Oh eh puis à l'heure ou j'ai fini ça, ça me surprend pas trop --'' Je vais me relire pour mes rps, promesse de garce =)