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 Lieschen P. Powell

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Lieschen P. Powell
Demain j'peux pas, j'emmène les petits au cathé.

Lieschen P. Powell


Messages : 21
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Localisation : Qui sait ?

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MessageSujet: Lieschen P. Powell   Lieschen P. Powell Icon_minitimeMar 26 Oct - 23:37

Lieschen P. Powell Ban1i
© Clapsouille
“ lieschen petra powell.

STARRING LAURA BY ANNA EVGEN ()

HELPLESS CHILDREN (? j'avoue hésiter là-dessus ...)


« DIS-MOI, C'EST ÇA L'ENFER ? »
« "La Marquise" qu'on l'appelle par ici : c'est que c'est rare, les femmes de bonne famille qui descendent aussi souvent dans les bas-fonds ! Alors avec ses airs de grande dame, on lui prête facilement quelques origines aristocratiques. Peu de choses qu'on sache sur elle en vérité ; mais les rumeurs vont bon train. On l'a souvent dite mère maquerelle, même si aucune fille n'a jamais pu le confirmer ; pourtant elle les côtoie plus que de raison, les petites catins de Londres ... Certains prétendent qu'elle aurait voulu en être une, tant elle aime la débauche et la chair, et qu'on ne compte plus le nombre de fois où elle aurait fait son mari cocu ; d'autres murmurent que ce n'est pas tant le milieu qu'elle adore que les charmantes créatures qu'il renferme : elle aurait des goûts de travers, des intérêts malsains, elle se ferait cliente, elle, des femmes de joie ! Une chose est sûre du moins : elle a pour cette prostitution crasseuse un intérêt peu convenable. Pour mieux la côtoyer, elle erre dans la ville à des heures indues ; et par trop souvent elle traîne dans les environs des massacres de l'Éventreur. Au point qu'une autre rumeur des plus folles en fait la maîtresse de ce dernier : elle repèrerait parmi les filles de la nuit les prochaines proies de son amant ... Les enquêteurs n'y croient guère mais la connaissent, à force, la chassent comme ils peuvent. Et elle toujours revient, une main gantée sur la bouche, un air entre la fascination et l'horreur sur ses traits délicats ; devant le spectacle des œuvres du fameux monstre, la tristesse, le dégoût et la jubilation se succèdent dans ses yeux comme une symphonie morbide. Qui est-elle, cette "Marquise" ? Pas quelqu'un de bien propre, en tous cas ... »

« TA CONTRE-MORALE. »
« Lieschen ... a de longs doigts. Elle aime à les cacher, les graciles, sous de beaux gants de soie qui lui remontent au delà du coude, comme les porte la Reine. Entre l'index et le majeur, elle laisse, quand elle n'est plus chez elle, s'essouffler un petit feu : cet objet tabou pour les femmes qu'est encore la cigarette. Elle en approche l'embout flétri de ses lèvres pâles, le glisse entre elles, tire à longues bouffées ; la fumée qu'elle recrache par la bouche et les narines enveloppe son visage de volutes langoureuses. Quelle indécence ! Si son époux la voyait, nul doute qu'il lui ferait un drame. Mais enfin, elle est dehors, en respect avec cet accord tacite qui s'est depuis longtemps tissé entre eux : qu'elle soit femme et mère dévouée, parfaite à la maison et en société, elle fera le soir et dans l'anonymat des rues ce que bon lui semblera – tant que les rumeurs qui courent sur son compte parmi les braves gens ne restent jamais que cela : des rumeurs.

Il s'est bien radouci, le Monsieur Powell, depuis les premiers temps : lorsqu'elle l'épousa, il y a plus de vingt ans aujourd'hui, il était encore un homme autoritaire et passionné, qui jamais n'aurait permis à son épouse de poser n'eût-ce été qu'un pied en dehors du logis sans être accompagnée. Mais c'est qu'elle était jeune à l'époque : quinze ans à peine ! Et lui son aîné de deux décennies. Elle ne l'avait pas choisi, mais sa famille, tirée d'une aristocratie allemande déchue et exilée, frôlait la ruine ; lui était riche et la trouvait charmante. Oh, elle n'eut jamais trop à se plaindre : sa prison fut dorée, il la gâta comme toute femme doit rêver de l'être. Comme il la gâte encore aujourd'hui, malgré tout ! songe-t-elle en passant la main sur les tissus précieux qui la recouvrent, dans les plis ingénieux de sa robe – quoique sans tournure, ce soir, question de commodité. Sa générosité n'a nullement diminué avec les années, c'est certain ; et ce contrairement à son amour, sa jalousie et même son intérêt qui ne cessèrent de se perdre dés la première naissance.

Les enfants ! Lieschen sursaute presque à cette pensée, relève la tête de son occupation de fumeuse, guette autour d'elle comme si pourraient surgir au détour d'une ruelle les silhouettes de ses trésors. Eux pourtant ne doivent plus guère se soucier de la voir fuir la maison, ils en ont pris la triste habitude. Une pointe de culpabilité lui enserre le cœur, comme chaque fois, mais comme chaque fois également elle la chasse dans une grande inspiration de tabac. Elle les aime, ses petits anges, elle les adore, même s'ils ne le savent sûrement plus ; mais l'appel de la nuit est trop fort ...

Elle ne fut pas toujours si mauvaise mère ; et il lui arriva, admettons-le, d'être pire. À leurs naissances respectives ils furent sa joie, sa raison de vivre. Pendant près de douze ans son existence toute entière ne fut dirigée que par eux, vers eux ; elle leur donna tout ce que des enfants peuvent recevoir, et peut-être plus encore ; elle les étouffa même sans doute parfois de son amour désespéré. Et puis les choses changèrent, peu à peu ; personne ne sut pourquoi, elle-même l'ignore tout autant, mais débuta ce qu'ils appelleraient sournoisement dans son dos, comme si elle ne pouvait pas les entendre, sa descente vers la folie.

Elle n'est pas folle ! Seuls ces misérables dont l'esprit demeure au niveau de la fange qu'est leur entière existence le croient. Ils ne comprennent pas sa langueur, ne veulent pas comprendre que son unique soulagement se trouve au cœur de la nuit, au contact d'êtres plus sombres qu'elle. Elle sait que son époux songea plus d'une fois à l'envoyer dans une maison de fous ; il l'en menaça même, parfois. Mais c'est qu'elle avait sombré trop loin ... Un frisson la parcourt lorsqu'elle repense à cette époque de déchéance. Certes, pour qui ne connaissait pas l'ébullition intellectuelle qui la traversait alors il y avait de quoi s'inquiéter : elle désertait la vie mondaine, se laissait ravager par l'opium, se noyait dans l'absinthe et les liqueurs, frappait ses enfants, ... – un mouvement d'horreur lui saisit tout le corps et elle presse fortement ses doigts sur ses paupières afin de chasser ces souvenirs qui l'obsèdent et la torturent.

Aujourd'hui heureusement elle sait tempérer ses excès, même si d'aucuns la prétendent plus folle que jamais, même si les fumeries continuent, et les sorties nocturnes, et les voyages vers les tréfonds de l'âme humaine. Mais comment s'en passer ? Elle sait ce qu'on dit sur son compte, chez les bourgeois d'une part, chez les miséreux de l'autre ; les similitudes des rumeurs et calomnies de ces deux milieux la font tout juste sourire. Certains cherchent décidément loin des explications à ses goûts et fréquentations ... Des goûts si simples, pourtant, vraiment ! Mais elle ne dissuadera jamais personne, jamais ne s'expliquera. À quoi bon ? Toutes ces rumeurs, même les plus excentriques, ont leur petite part de vérité, après tout.

Alors Lieschen chasse ces pensées obsolètes d'un las mouvement de poignet et, resserrant son châle autour de ses épaules, comme chaque soir, s'enfonce telle une ombre dans la nuit londonienne. »

« BAS LES MASQUES. »
« On me nomme Clapsouille dans d'autres contrées ; j'ai vingt ans, toutes mes dents, et un amour gros comme ça pour le rp ! Alors au plaisir de jouer, camarade ♥ »


Dernière édition par Lieschen P. Powell le Mer 27 Oct - 15:55, édité 1 fois
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Le samedi, c'est moitié prix !

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MessageSujet: Re: Lieschen P. Powell   Lieschen P. Powell Icon_minitimeMar 26 Oct - 23:57

Bienvenue parmi nous chère Marquise !
J'imagine que tu as terminé. Je dois dire que j'adore le style et le personnage ambigu à souhait. (A ce propos, à mon avis, Helpless Children conviendra parfaitement, du moins jusqu'à ce qu'elle nous révèle son véritable côté sombre.. ou pas.)

Validée donc ! Bon jeu !
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Alexander Crowley
Le Colonel Moutarde dans la bibliothèque avec le chandelier !

Alexander Crowley


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MessageSujet: Re: Lieschen P. Powell   Lieschen P. Powell Icon_minitimeMer 27 Oct - 0:01

Bienvenue ! I love you
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Marvin Wright
J'ai trouvé mon diplôme d'inspecteur dans un Kinder Surprise.

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MessageSujet: Re: Lieschen P. Powell   Lieschen P. Powell Icon_minitimeMer 27 Oct - 0:08

Bienvenue à Whitechapel !
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Lieschen P. Powell
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Lieschen P. Powell


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MessageSujet: Re: Lieschen P. Powell   Lieschen P. Powell Icon_minitimeMer 27 Oct - 15:53

Mewci bien, Mâdame, Messieurs ! :3 *lève le chapeau*
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MessageSujet: Re: Lieschen P. Powell   Lieschen P. Powell Icon_minitime

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