sweet ; petite cannibale en herbe

© BOYSCANROCK
“ heather 'sweet' weldon.

STARRING 'TAYLOR WARREN'

BODIES ON SALE

« DIS-MOI, C'EST CA L'ENFER ? »
« Personne n’a jamais réellement voulu de moi, pas même la mort à dire vrai, et pourtant Dieu –à supposer qu’il existe quelque part une divinité supérieure régnant sur ce monde en constante et progressive putréfaction, savait à quel point j’avais pu la rechercher jour après jour pour échapper à cette vie. Aussi loin que remontait ma mémoire, j’avais toujours voué une curiosité malsaine, voir quasiment vicieuse, à la mort. J’étais une fille comme ça, une fille obscène, une fille macabre. J’aimais le sang. Pas comme on aime une belle femme ou une peinture de Monet. Non. Bel et bien comme on savoure un bon verre de rouge ou une viande bleu. Et dans cette adoration morbide, je poussais le vice jusqu’à déployé une préférence aiguisée pour le sang humain. Riant intérieurement de voir ces pauvres bourgeoises guindées tourner de l’œil en découvrant un matin au détour d’une ruelle le corps désarticulé et éviscéré d’une prostituée malchanceuse. Au contraire, sans aucune compassion pour mes congénères, j’avais tendance à ouvertement m’en délecter. Il m’était déjà arrivé de découvrir moi-même un cadavre, celui d’une amie très chère, j’avais voulu pleurer tout en secouant son corps, pour me persuader que j’étais capable, comme mes semblables, de tristesse et de désespoir, en vain. Je ne savais pas pleurer. Je n’avais pas même pu m’empêcher de me délecter avec avidité du sang de la défunte dont mes mains blanches à outrance avaient été recouvertes […] »

extrait du journal intime d’Heather Weldon

« TA CONTRE-MORALE. »

« Tu m’as fait mal Sweet… Tu avais promis que tu ne me ferais jamais de mal… » marmonne Mary d’une voix tremblante de tristesse. Elle est là, assise au bord de mon lit, elle se masse précautionneusement la lèvre inférieure de laquelle s’échappe un mince filet de sang. Sang que l’on retrouve étrangement sur ma bouche. Je dois surement avoir un regard animal tandis que je recueille le précieux liquide d’un coup de langue sensuel avant de l’embrasser à pleine bouche pour n’en perdre aucune goutte. Je lui souris tendrement, pas désolée pour un sous, mais je sais que je le devrais, que c’est le propre de l’Homme de se sentir confus en remarquant qu’il a mal agit. Je veux qu’elle croie que je suis quelqu’un de normal. « Excuse-moi… ». J’essaie de lui répondre d’une voix qui se voudrait la plus embarrassée possible. Ça ne loupe pas, elle m’absout de mes péchés, sans m’en vouloir une seconde de plus. Et pourtant je ne l’ai pas loupée cette fois là. Son corps nu est recouvert d’ecchymoses superficielles et de multiples traces de morsure plus ou moins appuyées. Ce n’est pas de ma faute. C’est pathologique. J’aime l’amour violent. L’amour doux, c’est bon pour les couples, ou pour les jeunes vierges aventureuses, et n’appartenant à aucune de ces catégories de personne, j’argue à qui veut l’entendre ma passion pour la débauche fougueuse et impétueuse. Je hais la délicatesse, je me complais dans l’autodestruction la plus sordide. Un jour, il faudra que je mange quelqu’un. Juste pour essayer. Pour atteindre une parfaite fusion entre mon corps et mon esprit. Vous me trouvez étrange ? C’est surement parce que je le suis. Mais au fond, tout le monde est plus ou moins bizarre, tout dépend de l’habileté que chacun a à le dissimuler aux yeux des autres. Je pourrais le faire aussi. Mais non, ça ne m’intéresse pas. C’est perdre du temps et de l’énergie pour rien. Je m’applique juste à le cacher devant Mary, ça lui ferait trop de peine de savoir qu’elle est amoureuse d’un monstre. Enfin je crois. Je ne sais pas trop. J’ignore comment réfléchir, on ne me l’a jamais appris. Cela vaut aussi pour les sentiments. Je suis un être incomplet. Alors je tourne en rond. Je suis parfaite dans mon imperfection, et je m’en contente. Je n’ai pas été engendré pour éprouver quoique ce soit, mais bien dans le but contraire. Lorsque vous me frôlez, vous éprouvez la peur, la fascination, le dégoût même parfois. Moi, je ne sais pas rire, je ne sais pas pleurer, et encore moins compatir. La tristesse de mes congénères ne m’apitoie pas et leur bonheur me laisse indifférente.

Tous les soirs je pars à la conquête de l’obscurité, le claquement de mes talons vient fouler le pavé crasseux des rues désertes de Londres, et les pans de ma robe longue s’inondent des eaux boueuses qui recouvrent les trottoirs. Je n’attendrais pas sagement que ce cher Jack vienne me foutre son scalpel sous la gorge –à moins qu’il ne s’agisse d’un monstrueux couteau de boucher, je prends les devants. Je vais à sa rencontre, mais je me retrouve toujours seule à seule avec ma solitude. Il ne vient jamais. Suicidaire dites-vous ? Non. Plutôt fataliste. Je sais que je ne suis pas éternelle, mais il est hors de question que la Mort vienne me faucher par surprise. Cela aurait été un énorme mensonge si j’avais soutenu à quiconque que j’avais, même juste un seul instant, pensé que ça serait simple, et que tout ce déroulerait dans la plus grande quiétude. C’était un fait que je ne pouvais nier. Je souffrirais surement plus qu’il ne me serait supportable, mais j’étais prête. Il arrive un stade où la douleur s’empare de ton corps de manière absolue, à tel point que plus rien ne semble plus exister. This is the end, beautiful friend… Je saurais que tout est fini, mais j’aurais besoin de savourer un tel instant jusqu’au bout. Les moins croyants d’entre nous sont terrifiés : Tremblements, respiration saccadée, anxiété, transpiration abondante. Ils veulent à tous prix s’accrocher à leur petite vie médiocre. ‘Tu es né poussière, tu reviendras poussière’. Ils ne veulent pas être rien. Je n’ai jamais été effrayée à l’idée de trépasser, j’ai passé le plus clair de mon temps à envisager la mort. Aussi bien chez les autres que chez moi. Lors de mes escapades nocturnes, je rencontre toutes sortes de personnages fantastiques. Parfois même aussi dérangé que moi. Je m’allume une cigarette, roulée plus tôt dans la soirée. Je sais. Une femme qui fume ça fait mauvais genre. Mais je m’en fous. Après tout, je ne suis pas une femme, je suis une prostituée, et ne négligez pas cette nuance. En plus, j’aime observer les volutes de fumée découper la grisaille ambiante qui pèse sur mon esprit. C’est donc ça, la dernière image que j’aurais de Londres si je croisais le plus grand génie du crime ? Après tout, elle ne m’en a jamais renvoyé de plus belle.

« BAS LES MASQUES. »
« Anciennement Vitaly sur Radio Rock, rien d'autre à signaler *out* ! »

Han Taylor. Avec un choix pareil, raison de plus de te souhaiter la bienvenue. Juste une petite chose concernant ton pseudo. Je ne sais pas si "sweet" est le surnom de ton personnage mais même si c'est le cas, je préférerai que tu ne laisses que son véritable nom dans ton pseudo.

Bon courage pour ta fiche et merci de ton inscription.

C'est sur que le changement de contexte est radical. Et à qui ai-je l'honneur au juste ? A moins que tu ne tiennes à ton presque anonymat.

On a tous déserté.. moi la première, hm.
Ravie de te retrouver.

Oh merci ♥ ! Qui étais-tu sur Radio Rock ?

Messages : 9 Date d'inscription : 23/10/2010

Mon avis n'a aucune importance mais... c'est assez troublant de me représenter une Taylor Warren frôlant la sociopathe de génie. Mis à part l'avatar (au demeurant sublime, c'est seulement l'association que je fais mal), j'aime comme tu écris, mais surtout ce que tu as écrit. Bienvenue parmi nous. Wink

Merci beaucoup, je suis contente que ça te plaise, d'autant plus que j'ai particulièrement aimé ta fiche et ton histoire ! Le caractère de ton personnage est super intriguant, et j'espère que tu m'accorderas un lien (a) !

Oooow, une petite idée dis-tu ? Je suis impatiente de découvrir ça ♥ !

Je n'en attendais pas moins de toi. Même si ce forum va devenir un foutu repère à psychopathes. Validée, of course, et je réclame d'hors et déjà un lien.